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Toutes les vies de … ISABELLE FARRUGIA

13 mars 2019

Changer de vie, de métier pour redonner du sens à son quotidien, vivre de sa passion, monter son entreprise, découvrir de nouveaux horizons, explorer soi-même et le monde … On en a presque toutes rêvé un jour … et certaines franchissent le pas réellement. Leur aventure peut nous servir de modèle et surtout nous encourager à ne jamais baisser les bras.

ISABELLE FARRUGIA fait partie de celles qui ont franchi le pas. A 50 ans, elle a choisi de se lancer dans une nouvelle activité. Admirative de son audace, de sa détermination, de son travail et de la super jolie marque qu’elle a créée, j’ai eu envie de l’interviewer.

ISABELLE, vous avez plusieurs vies et ça fascine toujours. Alors, pour commencer parlez-moi de votre parcours.

A propos de son parcours.

Je suis belge. Après des études de droit et de communication, passionnée de publicité, je suis entrée en stage à l’agence RSCG. Et mon stage s’est transformé en un job de 12 ans que j’ai adoré faire. Ce furent mes plus belles années professionnelles. Aujourd’hui encore, j’ai le sourire quand j’en parle. Après cette longue expérience en agence de pub, j’ai pris la direction de la communication de la radio BFM puis celle de la communication institutionnelle d’ALAIN AFFLELOU où je suis restée à nouveau 12 ans. J’avais ainsi investigué le tryptique complet de la communication agence/média/annonceur.

Sur le job de ses rêves.

Je rêvais d’un job où je pourrais mêler l’actualité, la créativité et les médias. Être en prise avec le monde et au cœur d’une activité créative. C’est la raison pour laquelle j’étais attirée par la publicité. Et puis c’étaient les années 80 et le privilège de travailler avec Jacques Séguéla, le grand maître des campagnes politiques, me comblait. Rejoindre ensuite une radio a été, je crois, encore plus le job de mes rêves. La radio, c’est vraiment un univers formidable. On y rencontre des êtres multiples et passionnants. Et surtout on est au cœur de l’actualité, des évènements du monde. Avoir vécu le 11 septembre à la rédaction de BFM, reste un moment que je n’oublierai pas.

Elle ne serait pas là si …

S’il n’y avait pas eu de changement à la direction d’Alain Afflelou, je pense que j’y serais encore. En, fait les changements frappent rarement poliment à la porte. Ils arrivent plutôt par effraction.

Sur ce qui lui a donné envie de sauter le pas.

L’envie de faire les choses à ma manière, d’être davantage connectée à la création, de créer moi-même. Et surtout, à 50 ans, j’ai pris conscience que c’était LE moment de le faire. Ni trop tôt, ni trop tard.

Sur comment on gère la prise de risque et ses peurs.

Je n’ai pas hésité car c’était une question de survie.  Après 50 ans, retrouver un job dans la communication est très difficile. C’est très injuste mais c’est comme ça. Il y a aussi qu’il y a un âge où on supporte moins la politique dans l’entreprise et les petits chefs médiocres.

Alors, j’ai fait le choix de foncer en me disant que j’apprendrais en faisant. Pas de business plan, pas trop de réflexion.  J’aimais les sacs, j’étais tombée amoureuse d’une matière, le python, je n’ai pas réfléchi plus que cela.  J’ai laissé mon mari et mes enfants. Je suis partie à Bali, dans une île que je ne connaissais pas, faire un métier que je ne connaissais pas ..  J’ai rencontré un super fournisseur. Et puis ce que j’ai fait toute seule a plu. Moi qui avais toujours aimé le collectif, j’étais seule pour prendre toutes les décisions à tous les niveaux dans un secteur et un métier que je n’avais pas pratiqués.

Alors oui, j’ai eu peur.

Après 30ans de salariat, c’est très difficile de ne plus avoir de salaire à la fin du mois. J’ai toujours été indépendante et si il y a bien quelque chose que je veux transmettre à mes filles c’est cette notion. Mais ne pas essayer est pire que de se lamenter.

A propos des réactions de son entourage.

Mon mari et mes copines m’ont beaucoup encouragée et soutenue. Mes parents étaient plus inquiets.

Une journée d’Isabelle, ça ressemble à …

Elles sont toutes différentes mais elles démarrent toujours avec mes filles que j’emmène à l’école. C’est notre moment sacré à toutes les 3. Ensuite, direction le show-room que je partage avec 3 autres marques. Là soit je finalise des prototypes avec l’Asie, décalage horaire oblige, soit je reçois des clientes. Le déjeuner est consacré en règle générale à mes amies. Puis retour au bureau où je partage mes après-midi avec mes clientes, les réponses aux magasins intéressés par ma marque, les réseaux sociaux, la compta, …

Monter sa boîte c’est signer pour la polyvalence 7 jours sur 7.

A propos de ses plus belles gratifications.

Recevoir des mots si gentils de mes clientes qui me disent combien elles aiment mes sacs, qu’elles ne quittent plus. C’est super gratifiant et émouvant. Tout comme croiser une inconnue dans la rue qui porte un de mes sacs que j’ai imaginé pendant une nuit d’insomnie. Ça me comble de joie et de fierté.

Sur la suite, l’avenir, …

J’ai arrêté de me mettre la pression … Et ça a été un long travail sur moi ! Mon ambition n’est pas d’être cotée en bourse ni de vendre 1000 sacs par mois. Je ne souhaite pas grossir à tout prix mais une chose me tient à cœur : la satisfaction et surtout la fidélité des femmes qui utilisent mes produits. Ma petite entreprise ne sera jamais un business comme les autres. Je ne cherche pas juste à vendre des sacs pour gagner des sous. Je suis une affective et la relation avec mes « clientes » n’est pas feinte. Ça me tient vraiment à cœur.  Nombreuses sont celles qui sont devenues des amies.

Alors, si je fais la liste de mes envies, eh bien, elle n’est pas si dingo que ça.

La liste de ses envies …

Je rêve d’une directrice générale qui viendrait travailler avec moi tous les jours. Et d’un chouette investisseur. J’adorerai une jolie collab avec une marque de mode. Et une jolie boutique à Paris … je rêve tout haut ! Et comme toutes les mamans qui travaillent, je jongle avec les sorties scolaires et les rdv boulot. L’équilibre est parfois difficile à trouver sans se perdre soi-même. Alors, je fais confiance aux rencontres et aux bonnes ondes … Je n’ai jamais été déçue.

Un dernier mot Isabelle pour toutes les femmes qui nous lisent et qui ont envie de sauter le pas, vous leur diriez quoi ?

De s’écouter et de foncer. Comme dirait ma mère « le non tu l’as déjà », alors autant essayer d’obtenir le « oui ». Ce n’est pas très grave de se planter c’est plus embêtant de ne pas essayer.

Merci ISABELLE de ces mots si inspirants.

Alors, ISABELLE FARRUGIA est la créatrice de la marque éponyme. De super sacs en python dont on a envie de tous les modèles. Vous les trouvez sur le site www.isabellefarrugia.com et pour les parisiennes vous pouvez rencontrer Isabelle à son show-room au 44 avenue du Président Kennedy 75016 Paris, en prenant rendez-vous sur un simple coup de fil ou par SMS au 0670888678. Et aussi la suivre sur INSTAGRAM @isafarrugia

 

 

 

 

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