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Toutes les vies de … CATHERINE DUPON.

8 juillet 2020

Changer de vie, de métier pour redonner du sens à son quotidien, vivre de sa passion, monter son entreprise, découvrir de nouveaux horizons, explorer soi-même et le monde … On en a presque toutes rêvé un jour … et certaines franchissent le pas réellement. Leur aventure peut nous servir de modèle et surtout nous encourager à ne jamais baisser les bras.

J’ai adoré son profil sur Instagram et j’ai commencé à la suivre. Petit à petit, j’ai eu envie de la connaître plus en ayant le sentiment que je la connaissais déjà. Catherine a une personnalité incroyable, un style de dingue et elle respire la joie de vivre. Elle a eu plein de vies toutes aussi intéressantes les unes que les autres. Et l’actuelle,  vous allez le découvrir est un grand bol d’optimisme pour toutes celles qui rêvent de changer de vie à 50 ans passés et qui se posent plein de questions.

A propos de son parcours …

Je suis née en Belgique il y a 53 ans dans une petite ville de province francophone située entre Bruxelles et Valenciennes.  A 18 ans, direction les USA, le Maryland,  pour y passer une année d’échange avant d’entamer des études de droit. Un choix de raison malgré ma passion pour la mode et la décoration d’intérieur et « parce que le droit mène à tout ». J’ai juré mes grands dieux que je ne serais jamais avocate … j’ai pourtant exercé ce métier durant 4 années.

Puis, j’ai suivi mon mari (Belge aussi mais néérlandophone) muté à Paris où j’ai obtenu un master en marketing produits de luxe. A partir de là, mon parcours professionnel est devenu « adéquat ». J’ai pu intégrer des maisons de luxe ( Karl Lagerfeld, Ralph Lauren, Barbara Bui, les Ateliers Bison).

Sur le job de ses rêves …

Architecte d’intérieur parce que la mode était pour moi « inimaginable, intouchable » et que la déco, je la pratiquais déjà dans ma chambre d’ado puis d’étudiante . Mais les deux disciplines sont tellement liées.

Elle ne serait pas là si …

Je ne pense pas avoir eu envie de changer de vie professionnelle. J’ai juste eu la chance de profiter d’un changement de lieu et de vie (à l’époque de la Belgique à Paris). Cela m’a  permis de tout remettre en question. Sans ce déménagement, je serais toujours avocate. Aujourd’hui les choses se reproduisent (de Paris aux USA) et me permettent de repartir à zero avec, en prime,  une belle expérience professionnelle à mettre à profit pour créer cette fois ma propre marque.

Sur comment elle gère la prise de risques et la peur …

Je n’ai pas hésité une seconde. Une expatriation à plus de 50 ans, c’est très rare et c’est une belle opportunité que nous ne souhaitions pas laisser passer. 

A propos des réactions de son entourage …

Très mal. Pour les enfants d’abord car jeunes adultes ou ado, ils avaient leur vie estudiantine et donc amicale bien installée. Le noyau familial , la cohabitation a explosé mais nous leur avons expliqué que cette opportunité pouvait être profitable pour eux aussi. La famille plus élargie ainsi que les amis ont été très déçus mais les moyens techniques d’aujourd’hui permettent tellement de rester en contact facilement. Et c’est le cas, je vois plus souvent (en video) mes parents qu’auparavant. Le Covid a bien aidé tout cela aussi 😉

Sur le meilleur conseil qu’elle ait reçu …

Profite de la vie, elle est courte .  Je n’ai pas reçu ce conseil c’est la vie qui me l’a enseigné (ou plutôt la mort d’une personne très très proche).

Une journée de Catherine, ça ressemble à quoi ?

Je suis donc à la maison et  après des années à faire des trajets quotidiens très lourds (3H/jour) pour me rendre au travail (des Yvelines à Paris), c’est plus relax… Mais au début, presque trop. J’ai donc remis un peu de discipline dans ma vie en suivant des cours de Pilates une heure par jour 5jours/7 dans un studio à 15 min de chez moi. ça a reboosté mon énergie, structuré mes journées. Ensuite je cogite, je m’agite créativement, je couds, je fais des photos et je gère mes réseaux sociaux (très/trop chronophages).

A propos de ses plus belles gratifications …

La liberté. Je suis ma propre boss.J’ai crée ma marque MODESTE.USA.  Mais cette médaille a un revers …je dois tout gérer et ne compter que sur moi-même. Je dois aussi me discipliner pour ne pas tomber dans les travers de ma présence à la maison pour lancer une machine, un lave-vaisselle ou cuisiner…

Sur son rêve pour là maintenant tout de suite …

Je fais le doux rêve que la marque que j’ai lancée soit un succès.  MODESTE.USA se veut responsable, sage, honnête et consciencieuse. Son fondement est de donner une seconde vie à des vêtements de seconde-main. Ça me motive pour tenter d’épargner cette planète, déjà bien malade par l’industrie de la mode, en ne produisant pas de matières premières supplémentaires.

Et j’espère évidemment une rentabilité mais surtout que tout ce que je crée rencontre les goûts de mes futures clientes.

Le Covid m’a obligée à revoir la chronologie de mon travail. Je m’apprêtais à lancer une production afin de lancer officiellement la marque et ainsi vendre dans la foulée. Ce virus a tout chamboulé. Après une période de sidération, j’ai pris sur moi et me suis dit que j’allais tout de même lancer cette marque même sans produit à vendre et mettre à profit ce temps très particulier pour avancer différemment.

J’ai souhaité par là en parler en toute transparence à mes futures clientes : quel produit je comptais lancer , quels modèles je créais, quel type de confection, le processus de création de la charte graphique, le choix du nom de marque, la fabrication d’un site internet, le réseau de ventes choisi…

Dès que je pourrai reprendre les voyages et me rendre à New York pour travailler avec l’atelier que j’ai choisi, ma marque aura déjà vécu quelques mois virtuellement et sera alors prête à être commercialisée.

Le retour via les réseaux sociaux est déjà bon. Cela me booste !

Un dernier mot Catherine, pour les femmes qui ont envie de sauter le pas et qui n’osent pas …

Il faut bien prendre le temps de réfléchir, se vider la tête avant de la remplir d’une autre idée. Il m’a fallu 6 mois de « désert créatif » pour me mettre ensuite à l’écoute de mes envies. Quand on a enfin un objectif, il faut alors foncer mais sans s’isoler. Les contacts, les connexions, les réseaux sont extrêmement importants et ne peuvent surtout pas être négligés. Ne jamais se priver des conseils d’autrui.

Impossible de clore cette interview sans vous montrer à quoi ressemble les créations de MODESTE.USA tellement ça donne envie de tout acheter ! Vous pouvez suivre MODESTE.USA et Catherine sur Instagram.

 

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