Tonifier / raffermir

Peut-on commencer le Pilates à 50 ans ?

10 janvier 2020

On peut tout commencer à 50 ans et surtout croire que tout est possible. Dont la pratique du Pilates. Je sais combien cet âge est stigmatisé surtout pour nous les femmes. Mais il est temps non seulement de le refuser mais aussi de dépasser cet ostracisme autour des 50 ans. Nous allons vivre de plus en plus longtemps. Alors, pourquoi se laisser enfermer dans une vision passéiste de la femme de 50 ans qui aujourd’hui est totalement dépassée.

Vous le savez. L’accent si dur mis cet âge est lié à la ménopause et à l’arrêt du sacro saint corps fécond. Comme si l’attractivité d’une femme ne pouvait qu’être liée à sa fécondité. Quel rôle réducteur et machiste. Non la beauté, la désirabilité et l’énergie du corps de la femme n’est pas lié à sa féconditabilité. Moi, en tout cas, je le refuse et je sais que nous sommes nombreuses à en avoir assez de cette objectivation de notre corps. Notre corps à 50 ans reste un corps sexuel et désirant.

Alors, oui commençons tout ce qui nous fait plaisir à 50 ans car à partir du moment où nous en avons envie, ça sera bon pour nous.

Pourquoi le Pilates ?

Parce que c’est une activité super complète qui allie concentration mentale, respiration et travail musculaire. Le Pilates permet de gainer le corps, de sculpter la silhouette, d’affiner la taille et d’apprendre à respirer. En plus, il nous permet de corriger notre posture par l’allongement de la colonne vertébrale et un meilleur placement de la nuque et du bassin. Il donne une silhouette hyper tonique, un ventre super plat, du galbe et de la fermeté à tout le corps en privilégiant le travail des muscles profonds.

Et comme l’effort se fait toujours au rythme de la respiration et s’accompagne d’étirements, exit les tensions, on gère mieux le stress et on retrouve une super concentration et une sérénité.

Bref grâce au Pilates, on se façonner une allure de reine et ce à tous âges.

Ma love story avec le Pilates.

J’ai commencé le Pilates il y a une quinzaine d’années car j’avais super mal au dos à force de courir sur des talons de 12cm et de ne faire aucune activité physique. J’ai vu la transformation opérée sur le corps et le mental de certaines de mes copines par une pratique assidue du Pilates. Alors, un beau matin j’ai sauté le pas. J’ai trouvé un petit studio super sympa qui venait juste d’ouvrir dans un quartier proche de mon bureau de l’époque.

Les cours commençaient à 8H le matin. C’était exactement ce dont j’avais besoin. J’y suis allée presque tous les jours pendant toutes ces années avec joie et assiduité. Et je n’ai plus jamais souffert de mes lombaires.

Le Pilates ou l’art du contrôle.

Gymnaste et danseur souffrant de nombreux maux ( rachitisme, asthme et rhumatismes articulaires), Joseph Pilates a imaginé une méthode de rééducation et d’entraînement basée sur une alternance de mouvements d’élongation, de torsion et de résistance réalisés avec la plus grande maîtrise et précision possible. A l’origine, il parle de sa méthode comme d’un conditionnement physique et la nomme « Contrology ».

Si je devais résumer la méthode Pilates en quelques mots, je mettrais l’emphase sur ses spécificités :

  • la respiration thoracique
  • le centre, c’est-à-dire la sangle abdominale autrement nommée « power house »
  • la posture et l’alignement tête-colonne-bassin
  • la concentration
  • une emphase mise sur le développement harmonieux des muscles posturaux
  • des mouvements effectués sans hâte avec une précision parfaite.
  • son mantra « si l’articulation de votre colonne est mobile vous êtes jeune, si ce n’est pas le cas, qu’importe votre âge, vous êtes vieux »

Cadillac, reformer et mat.

Il y a plusieurs façons de pratiquer le Pilates.

  • Au sol, « le mat » : ça ressemble à des exercices d’abdos avec parfois le renfort du gros ballon pour les exercices de gainage.
  • sur machines « la Cadillac » et le « Reformer ». Là vous êtes plutôt allongée sur le dos et vous travaillez avec des sangles et des ressorts.
  • sur la « chair », une chaise spéciale pour travailler en profondeur le centre.

J’ai une préférence pour les machines car elles permettent de bien intégrer les postures en préservant son dos. Les différents câbles reliés à des poids sur les machines créent une forme de résistance. Le muscle se trouve davantage sollicité en profondeur.

Au début, tout l’apprentissage repose sur la compréhension du rôle du transverse. Ce muscle extraordinaire véritable gaine naturel qui maintient nos organes en place et nous garantit un ventre plat.

Le travail du transverse est capital car il est le socle de « power house » ce carré magique source de la résistance et de la tenue des positions. Il met en action le grand droit, les obliques, le transverse et le plancher pelvien.

Ensuite, vient tout le travail d’articulation du bassin notamment au niveau des sacro-illiaques c’est-à-dire l’articulation du bas du bassin. Avant de faire du Pilates, je n’avais jamais pensé que je pouvais articuler tout le bas de mon bassin. Et bien oui c’est possible et même souhaitable pour maintenir certaines positions comme les « hundred » ou la « cuillère ».

Mais vous pouvez tout à fait mixer des cours sur machines et au sol.

Pratiquer en conscience.

Le Pilates est une pratique physique qui demande de la concentration et de la persévérance.

Ce n’est pas une activité difficile. Tout le monde peut la pratiquer. La respiration y est super importante. On apprend à respirer par la cage et non par le haut des poumons. Les exercices se pratiquent en serrant son périné et son transverse pour en maximiser l’efficacité sur les muscles profonds.

Tout ça ne s’apprend pas en une séance ni en 10 mais demande de la pratique régulière et sur la durée. On peut aussi pratiquer de façon plus légère sans faire les efforts de concentration requis par les postures. Ça marche aussi. C’est un deal entre vous et vous.

Comment choisir son cours ?

Cours particulier ou collectif. Là c’est vraiment une question de budget et d’offres près de chez vous. Les cours de matt sont collectifs. Les cours sur machines se pratiquent plutôt en cours particulier ou à 2 ou 3. Même si vous choisissez la version matt, essayez de temps en temps les machines. C’est une pratique et des sensations différentes. Pour rationaliser votre budget, trouvez une copine pour pratiquer avec vous dès le début car pour faire des duos sur machines, il est préférable d’avoir le même niveau.

Ici, j’en profite pour remercier mes 2 professeurs préférés Anna et Manuella qui m’ont entraînée et donnée envie de pratiquer et d’apprendre cette merveilleuse méthode. Anna était l’une des fondatrices du studio Keana qu’elle a quitté ensuite et Manuela y enseigne toujours.

A quelle fréquence pratiquer ?

Pour apprendre vite et avoir des résultats rapides, 2 à 3 séances par semaine sont top. Sinon au minimum 1 fois par semaine surtout si c’est votre unique activité physique. Ce qui est assez génial avec le Pilates, c’est que soit on adore soit on passe à côté et on arrête rapidement. Et cerise sur le gâteau, souvent, j’ai constaté que se mettre au Pilates donnait envie de faire plus de sport.

On s’habille comment ?

Quand on pratique une activité où on travaille avec précision ses muscles et certaines parties du corps, on porte plutôt des vêtements techniques qui dessinent le corps. On habille son corps et son mental. D’où le fait de ne pas se contenter d’enfiler son vieux jogging qui vous met immédiatement dans un esprit de détente et non de travail du corps et d’attention. Alors, investissez dans un legging et une brassière ou un top à manches courtes.

Moi j’achète mes tenues de sport chez Zara et j’en suis super contente. J’ai opté pour du gris, du blanc et du noir. Ainsi tout se marrie avec tout.

Alors, vous commencez quand ? Racontez-moi.

 

 

 

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11 Commentaires

  • Répondre Anna Dodacka 6 juin 2019 at 15:52

    Merci Natacha pour ce mots gentils. Je suis ravie de vous avoir donné l’envie de poursuivre cette aventure avec Pilates. Vous êtes la preuve vivante que la méthode marche !
    Continuez, ça vous va si bien !
    Anna

  • Répondre Anna Dodacka 7 juin 2019 at 13:56

    Merci Natacha pour ce quelques mots très gentils. Je suis ravie de vous voir donné envie de poursuivre cette aventure
    avec Pilates. Vous êtes la preuve vivante que la méthode marche !
    Continuez, vous êtes resplendissante .
    Anna 😉

    • Répondre Natacha Dzikowski 9 juin 2019 at 17:03

      Merci à vous chère Anna. Sans vous, je n’aurai jamais rencontré cette merveilleuse discipline qui a changé tant de choses pour moi.
      Très belle continuation à vous aussi. Natacha

  • Répondre Corinne DELOT 9 juin 2019 at 11:43

    Bonjour Natacha,
    Merci pour cet article (et tous les autres).
    Dès la première phrase, le ton est donné : « on peut tout commencer à 50 ans et surtout croire que tout est possible ». COMPLETEMENT D’ACCORD AVEC ÇA !
    L’âge n’est pas une barrière, c’est une limite que l’on se fixe à soi même. À bientôt 52 ans, je me surprend à faire des choses que je n’aurais pas osé faire il y a 10 ans. Des cours de Yoga (plutôt dynamiques) avec un coach génial me permet d’oser et d’obtenir des résultats assez surprenants.
    Bonne continuation et belle journée
    Corinne

    • Répondre Natacha Dzikowski 9 juin 2019 at 17:01

      Bonjour Corinne, mille mercis de votre commentaire adorable. Et oui 50 ans c’est le moment où on peut s’autoriser plein de choses. Profitons-en !!! Belle journée. Natacha

  • Répondre Claudine 11 janvier 2020 at 16:35

    Bonjour, merci pour votre article. J’ai 55 ans et j’ai commencé le pilates une fois par semaine il y a deux ans en me disant bon je fais un essai et on verra, l’essai a été plus que concluant ! pas de machines mais travail avec ou sans acccessoires (rouleau, ballon, etc) en cours collectif (6 personnes au maximum) à l’heure du déjeuner cela me fait un bien « fou », je reprend le travail détendue. Je fais également une séance d’aquagym et une séance de stretching par semaine depuis quelques années. A 50 ans, plus d’enfants à la maison donc plus de temps à consacrer à mes activités !! Bonne continuation. Claudine

    • Répondre Natacha Dzikowski 11 janvier 2020 at 16:56

      Merci Claudine de votre témoignage et partage. Très beau week-end 🙏

  • Répondre Visiteuse 14 janvier 2020 at 19:12

    Etant pile poil dans la cible quinqua et plus, je lis pas mal de blogs positionnés sur la même ligne éditoriale que la vôtre.
    Toutes, à quelques exceptions près, évoquent, dénoncent et s’indignent de l’invisibilité des quinquas.

    Nous serions donc « stigmatisées, ostracisées enfermées dans une vision passéiste, indésirables ».
    Excusez- moi mais je ne vois pas fichtrement pas qui me traite de cette « goujate »manière !

    Enfin si ! Le seul lieu où je me sens aujourd’hui périmée c’est sur le marché du travail. Est-ce la faute des patrons ?
    Je ne le pense pas – non, c’est le Système français, avec son code du travail, ses syndicats et le CDI, qui finit par déclasser à peu près tout le monde.
    Tant que les politiciens de toute obédience s’obstineront à gérer l’emploi par catégorie d’âges, les jeunes inexpérimentés d’un côté, les séniors surpayés de l’autre, l’entreprise continuera à louvoyer dans cette impasse logique du système, en optant pour ce qui semble le moins risqué à défaut d’être le plus sûr.
    Surtout quand à la finale c’est toujours elle qui Paye !

    Sur les 34,65 millions de femmes au sein de la population française, il y a environ 6 344 36 millions de femmes ayant en 2018 entre 50 et 64 ans.
    De facto, le marché évolue en conséquence avec la silver économie qui se développe de manière exponentielle, juste par réalité volumétrique. C’est un gros business à la clé qui est loin d’être un marché de niches.

    Anybref, pardonnez-moi cet aparté pour revenir au cœur du sujet : les pilates.
    J’avoue qu’après 3 décennies de non-sport actif, je découvris il y a 4 ans un truc appelé Pilates – à 49 ans. Et là ce fut l’illumination, une reconversion spatio corporelle totale ! Alléluia !!!

    Le summum de ma fierté à cause des pompes et autres exercices tortueux, c’est de voir les abdos dessinés sur le ventre, les biceps des bras, les jambes se fuseler, une souplesse inégalée, etc… . C’est fascinant comment un corpus peut se modifier à vue d’œil ! Je, moi et Ego n’en revenons pas !
    Sans compter l’effet bonus, la dose de dopamine je pense. Parce qu’il me faut maintenant mon shoot, en augmentant les prises et en rapprochant les doses… de sport.
    Donc, après 3 heures de pilates par semaine plus 2 heures de kayak (pratiqué seulement du printemps à l’automne), du vélo et 5H00 par semaine de promenade des chiens dans la nature, je me sens vivante… Quelle drôle d’impression…mais surtout quelle drôle de constatation…

    Sinon, c’est sûr que jamais au grand jamais je ne pratiquerai du jogging, running et autre barbarisme en « ING » : ni contact, ni impact : cela tasse la colonne vertébrale, ça fragilise et microfissure les os et c’est vachement pas bon pour la cellulite.
    Enfin c’était juste mon avis. 🙂

    • Répondre Natacha Dzikowski 14 janvier 2020 at 19:46

      Merci de votre témoignage à la fois sur la dureté du marché du travail et les effets si positifs du Pilates sur le corps et l’esprit. 🙏

  • Répondre stéphanie 8 février 2020 at 14:53

    Presque un an que je pratique le Pilates et je suis accroc …..un jour sur deux . J’alterne avec le yoga et le renforcement musculaire /cardio.

    • Répondre Natacha Dzikowski 8 février 2020 at 15:46

      👍🙏😊

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