Bien-être

Mon corps et moi.

13 mars 2020

Pourquoi est-il si difficile d’aimer son corps tel qu’il est ? S’il y a bien un sujet qui nous concerne toutes et à tous âges, c’est le rapport complexe que nous entretenons avec notre corps. Prompte à voir ses défauts, ses manques, à le juger avec sévérité, nous sommes assez fortes pour le martyriser à loisir.

« Pas assez » devient un peu notre mantra quotidien. Pas assez svelte, pas assez mince, pas assez grande, pas assez, … Rares sont les moments où on lui dit merci. Merci d’être là, en bonne santé ; d’être notre véhicule terrestre, notre compagnon de route fidèle; de nous permettre de sentir et de ressentir toutes une palette d’émotions et de sensations. Merci d’être notre canal de connexion, notre canal d’ancrage.

Car même si c’est réducteur, NOUS SOMMES NOTRE CORPS.

Nous nous identifions à lui. Certaines parties nous plaisent. D’autres nous dérangent mais globalement, même si nous sommes souvent à la poursuite d’un corps idéalisé et bien souvent inatteignable, nous nous sommes habitués l’un à l’autre. Habituer ne veut pas dire aimer. Et l’écart peut être assez gigantesque. Peut-on passer sa vie à chercher à se fabriquer un autre corps ? Oui, et nous sommes nombreuses à pratiquer cet exercice là. Et il y a une raison à ça qui se nomme « le moi idéalisé ».

Notre pire ennemi, le corps idéalisé impossible.

Nous avons toutes une image idéalisée de nous quelque part dans notre tête. Elle est plus ou moins présente, plus ou moins forte mais c’est elle qui est la source de nos plus grands frustrations et insatisfactions chroniques. Elle qui nous pousse dans des régimes improbables, des quêtes impossibles et vouées à l’échec nous laissant encore plus insatisfaite et malheureuse. Ce moi idéal est notre talon d’Achille. Et plus vite on le comprend, plus vite on peut travailler dessus pour s’en débarrasser et s’aimer enfin !

Ce corps idéal ne vient pas de nul part. Cette standardisation des apparences est fabriquée par toutes les images que nous consommons régulièrement et depuis -presque-toujours dans la presse féminine, sur les réseaux sociaux, au cinéma, dans les séries TV, … Une vision normative du corps qui en gros doit être mince, svelte, musclé, élancé. Avec l’âge, la norme devient de plus en plus inaccessible.

Oui, le corps se transforme.

Tout le temps même, à plein de périodes de notre vie. Adolescence, maternités, ménopause, … Le changement fait partie de notre vie, que nous soyons femmes ou hommes. Même si notre corps change, pour autant il ne se déprécie pas comme voudrait nous le faire croire les discours ambiants sur la ménopause. Oui, il s’adapte à la nouvelle donne hormonale mais pour autant il est toujours aussi vigoureux, désirant, beau. Je sais que vous avez du mal à me croire. Que certaines d’entre vous redoutent de vieillir et de perdre, de devenir une « femme moins ». Mais ça c’est vraiment une pensée limitante que j’aimerais vous aider à dissoudre, à éliminer car elle est fausse.

S’aimer et aimer son corps.

Je n’étais pas une grande fan du « body positive ». Je l’ai appréhendée au départ comme un nouveau truc marketing de plus. Et en même temps j’ai décidé de le regarder de plus près.

J’ai alors découvert que je ne pouvais qu’être en accord avec la nécessité de s’abstraire des standards de beauté qui plongent nombre d’entre nous dans des pertes d’estime de soi importantes, qui font percevoir l’âge comme une catastrophe et non comme une opportunité de nouvelles réalisations.

Non, ce n’est pas tel ou tel corps qui rend heureux, ni la recherche d’une taille.

C’est notre relation avec ce corps, c’est la façon dont nous l’habitons et dont nous l’aimons. Tous les corps sont des bons corps, toutes les morphologies sont belles à partir du moment où elles sont habitées avec confiance et bonheur. Plus nous serons nombreuses à le proclamer et plus nous réussirons à faire voler le standard de l’ultra minceur et de l’ultra jeunesse obligatoire.

Et quand je vous donne des conseils pour éviter de prendre du poids à la ménopause, quand je vous parle d’alimentation saine, de jeûne, de détox, … ce n’est pas pour se conformer à des standards de beauté extérieurs.

C’est uniquement pour conserver une bonne santé car le surpoids, défini par le critère de l’IMC (indice de masse corporelle) et la sédentarité sont super préjudiciables à notre santé. Un excédent de graisse, de gras peut entrainer des problèmes cardio vasculaires, créer des terrains inflammatoires propices au développement de maladies.

Quand je vous parle de belle peau, de soins du visage, du corps, des cheveux, … c’est pour aider celles qui en ont envie à prendre soin d’elle pour rester en confiance, pour se sentir belle, séduisante, forte et dans la vie, loin de l’invisibilité dans laquelle trop souvent nous avons le sentiment de tomber.

En fait, je vous parle de tous les leviers qui mit ensemble aide à se sentir mieux chaque jour.

Ma prise de conscience fut tardive mais salutaire.

Dans ce registre, moi je suis comme vous. J’ai passé un nombre incroyable d’années à chercher à être autrement. Je ne me trouvais jamais assez.

Pas assez …

… grande. Je mesure 1M75 mais je rêvais de faire 1M80. Jamais assez mince. Je pesais 61 kg mais c’était trop. Et je m’astreignais à des régimes draconiens en permanence. Je pense les avoir presque tous essayés à un moment ou un autre. C’est simple pour moi, la nourriture se classait en protéines, glucides et lipides. Je n’aime pas cuisiner. Et je ne savais pas vraiment décrire ce que je consommais tellement la nourriture était une ennemie dont il fallait s’assurer de la neutralité. Je m’affamais et miracle je descendais en dessous des 60 kilos. Là grand bonheur, obtenu de haute lutte.

J’avais une garde robe à plusieurs tailles et j’étais sous contrôle permanent voyageant avec ma balance pour corriger immédiatement tous écarts de poids.

A l’époque, je suivais un régime draconien avec un acupuncteur que j’adorais mais qui me terrorisait avec sa pesée quotidienne. Sa méthode marchait super bien. Je perdais du poids et je pouvais enfiler mes pantalons taille 36. Dès que je relâchais ma vigilance, je reprenais du poids et hop je repartais pour une cure avec lui. Ça a duré assez longtemps en fait. Et puis un jour, je me suis dit stop. Stop à cet archi-contrôle, à cet état d’alerte rouge tous les jours toute l’année.

Ce moment est arrivé autour de mes 40 ans.

Un matin en me regardant dans mon miroir, je ne me suis pas reconnue. Vraiment pas reconnue. J’étais maigre à faire peur, avec des cheveux hyper courts, totalement androgyne, blafarde et surtout triste, épuisée par cette lutte quotidienne. Surtout, je me suis fait peur. J’ai compris que mon rapport à la nourriture était névrotique et qu’il devenait dangereux. J’ai compris qu’à regarder mon corps en pièces détachés, je me rendais super malheureuse. Mon instinct de survie a pris les commandes.

J’ai accepté le fait que je ne pourrais pas avoir le corps idéal de mes 25 ans que je n’avais pas à l’époque. J’ai dû me faire une raison sur le fait que je n’aurais jamais des jambes d’1M20 comme Julia Roberts, une silhouette de liane comme Inès de la Fressange, une chevelure comme Gisèle, … et que finalement ce n’était pas très grave et que je pouvais très bien optimiser ce que j’avais. J’ai envoyé balader mon insatisfaction chronique et j’ai investi mon énergie positivement. Ce chemin, je  ne l’ai pas fait toute seule.

Je l’ai fait avec méthode, rigueur et discipline.

Je me suis inscrite à des cours de Pilates. C’est ce qui me semblait le plus juste pour moi à l’époque ayant abandonné tous sports depuis au moins 10 ans et souffrant de maux de dos dus au port quasi permanent de talons de 12 cm. Le Pilates m’a permis de me reconnecter à mon corps, à mon ressenti, à ce qui se passait à l’intérieur de moi. Il m’a permise de réconcilier le corps et l’esprit, il a recréé ce lien qui était coupé depuis tant d’années.

Quelques années après le début du Pilates, que je pratiquais assidument tous les jours, je me suis inscrite dans un club de sport pour faire du cardio et de la musculation.

Patiemment, j’ai sué sur les machines elliptiques pour augmenter ma résistance à l’effort, j’ai pratiqué des heures durant, avec un coach génial qui comprenait mes besoins et mes ressorts d’action, de la musculation de base, des squats, des fentes, des montées de genoux, des abdos, du TRX, de la corde à sauter, …

Progressivement, j’ai senti les bénéfices sur mon énergie et ma silhouette.

Je me suis musclée, j’ai augmenté drastiquement mon métabolisme de base c’est-à-dire les calories que je brûle au repos, j’ai renforcé ma masse musculaire, et je suis devenue beaucoup plus performante qu’à 25 ans. Et ça, ça me donne la pêche. Je pratique mes activités sportives avec beaucoup d’assiduité et de rigueur car j’en ai besoin, que c’est un plaisir et aussi je sais que la sédentarité est le pire ennemi de la bonne santé.

Aller plus loin pour faire tomber l’armure.

Il y 2 ans, j’ai ajouté à ces activités, une thérapeute énergétique, le Kundalini yoga, la méditation et le jeûne.

  • Une thérapeute car je sentais que je ne pouvais pas faire le chemin toute seule. Que certains de mes blocages nécessitaient un travail en profondeur avec un accompagnement solide.
  • Le Kundalini yoga qui m’apporte la dimension spirituelle dont j’avais besoin. Yoga de la conscience, le Kundalini yoga fut pour moi une très belle rencontre dont je mesure les bienfaits tous les jours. Je le pratique 1 fois par semaine avec une enseignante que j’adore, Anne Bianchi, fondatrice de SATNAM MONTMARTRE.
  • La méditation. C’est une découverte importante. Je me pensais incapable de le faire tellement j’étais dans l’hyper activité permanente. Etant une lève tôt, après la lecture de Miracle Morning, j’ai décidé de me construire mon rituel du matin basé sur une méditation et une séance d’écriture.
  • Le jeûne. Je l’ai gardé pour la fin tellement il a changé radicalement mon rapport à la nourriture. Le fait de savoir que je peux me passer de nourriture pendant 6 jours en consommant uniquement des tisanes, bouillons et de l’eau me permet de manger uniquement quand j’ai faim. Du coup, je cale mes repas sur mon rythme biologique. J’ai faim le matin et au déjeuner. En revanche, le soir j’ai rarement faim. Donc je ne dîne presque pas. Autre bénéfice du jeûne, prendre conscience que manger se fait en conscience, pas en plus d’une autre activité. Je prends désormais la peine de m’installer à table pour mes repas et je ne grignote plus devant la porte ouverte de mon frigo en 2 minutes.

Une fois par an, je fais un jeûne thérapeutique de 6 jours dans un lieu spécialisé et une fois par semaine, le dimanche soir, je ne dîne pas et je fais ainsi un jeûne intermittent de 16 heures pour mettre au repos mon système digestif et aider mon organisme à se détoxifier.

Je milite pour le narcissisme positif.

Celui qui consiste à faire de soi sa meilleure amie, à se traiter avec bienveillance sans jugement, à accepter ses imperfections et ses fragilités. Non, nous ne sommes pas parfaites et ce n’est pas grave. La perfection est notre pire ennemi. Elle nous amène à nous juger en permanence et crée de l’insatisfaction, de la culpabilité et de la honte. A force, nous perdons notre confiance e, nous et notre estime de nous. Nous nous auto convainquons que nous ne sommes « pas assez ». A partir du moment où j’ai décidé de m’accepter avec mes fragilités, mes ombres et aussi mes forces, mes qualités, ma volonté; j’ai ouvert une porte à un rapport plus serein et plus bienveillant avec moi-même. Résultat, je me sens mieux dans mon corps et dans mon tête. Je ne suis plus en guerre contre moi ni en quête d’un idéal de moi impossible.

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4 Commentaires

  • Répondre BY 14 mars 2020 at 10:08

    Merci pour ces merveilleux conseils. Je vais envisager mon corps avec plus de bienveillance.

    • Répondre Natacha Dzikowski 14 mars 2020 at 10:32

      😊🙏

  • Répondre Caroline Ida OURS 18 mars 2020 at 17:37

    Très bel article auquel j’adhère totalement ma belle Natacha
    Prends soin de toi
    Bises

    • Répondre Natacha Dzikowski 18 mars 2020 at 17:39

      Merci Caroline tu es adorable. ❤️🥰

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