Ménopause, un mot moche, que nous n’aimons pas du tout voire que nous redoutons tant il est connoté négativement. Pourtant, la ménopause n’est jamais qu’une des transformations que notre corps affronte au même titre que la puberté ou les maternités. OUI, sauf que cette étape physiologique naturelle est associée à une dégradation plus qu’à une transformation.
Le vocabulaire autour de la ménopause est assez terrible dans ses dits et non-dits. Tout parle de dangers, risques, déclins, pertes. Comment ne pas la redouter quand le tableau brossé est aussi anxiogène ?
La ménopause, une étape qui se téléscope avec la transition du milieu de vie.
Et, c’est ce qui la rend aussi lourde à porter. Ce télescopage avec ce moment de notre vie où on sent qu’on est au milieu, que le temps devient encore plus important, que les questions de sens se bousculent. C’est un moment particulier où on s’interroge sur soi, sa vie, nos réalisations, nos rêves, nos regrets, nos envies, nos peurs. Je vous conseille sur ce sujet l’excellent ouvrage du docteur Christophe Fauré, Maintenant ou jamais, sur ce délicat sujet de la transition du milieu de vie.
Là -dessus s’ajoutent tous les bouleversements physiologiques et physiques générés par la péri-ménopause et ensuite la ménopause. Nous nous retrouvons débordées de questionnements et remises en question. Sur notre féminité, notre séduction, notre place, notre rôle. Souvent, c’est le moment où nous avons envie de démarrer autre chose. Nous avons besoin de notre énergie, de notre confiance en nous, de notre assurance.
La ménopause vient bouleverser notre horloge interne.
Elle est un marqueur du temps qui passe et à ce titre elle nous angoisse. La ménopause dit le temps qui passe, l’âge qui avance, la jeunesse qui s’éloigne. Elle questionne notre féminité et notre désirabilité tellement associées dans l’imaginaire collectif au corps fécond, à la possibilité d’enfanter.
Comment mieux l’accepter ?
En l’anticipant. On gère mieux ce qu’on a anticipé. Le problème c’est que personne ne nous alerte vraiment sur les signes de la ménopause, sur cette période antérieure à la ménopause qui dure un certain temps. La pré-ménopause ou péri-ménopause dure quelques années. Elle commence quand les cycles deviennent irréguliers et que les premières bouffées de chaleur pointent le bout de leur nez.
Au départ, on est assez désarçonné par ces signes perturbateurs que l’on ne sait pas bien qualifier. Dans quelle case les ranger ? Qui consulter pour nous aider ? A qui en parler ? Comment passer outre le négatif associé à cette phase de transformation ?
Décrypter les signes avant-coureurs de la ménopause.
Les premiers signes sont liés aux cycles qui deviennent irréguliers. Commencez à les noter. C’est important pour vous aider à vous repérer.
2° signe : les bouffées de chaleur. Tout le monde n’en souffre pas de la même façon. Certaines femmes en ont peu, d’autres beaucoup. Leurs caractéristiques sont assez faciles à retenir : une soudaine sensation de chaleur qui commence au niveau du cou et qui monte au visage. Elles durent quelques minutes et peuvent être plus ou moins abondantes.
3° signe : des sautes d’humeur fréquents, des hauts et des bas émotionnels soudains sans causes apparentes.
4° signe : un sommeil haché faiblement récupérateur du fait souvent des bouffées de chaleur nocturnes.
5° signe : la fatigue quasi permanente, une baisse de tonus et d’énergie.
Que faire ?
Prendre les sujets un par un.
1/ Enclencher une prévention santé active.
Profiter de cette période pour mettre au point un suivi de votre santé régulier et efficace à commencer par tous les examens gynécologiques ( seins, ovaires, utérus) et aussi thyroïde, vitamines, minéraux, et bilan sanguin complet. C’est capital de faire ce suivi santé tous les ans. La prévention est votre meilleure allié. C’est elle qui vous permettra de conserver une bonne santé, de l’énergie et de l’enthousiasme. Nous sommes co-auteurs de notre santé. Personne ne peut mettre en place cette prévention à notre place, personne ne peut être vigilant à notre place.
2/ Traiter les bouffées de chaleur.
Il y a plein de solutions naturelles à essayer pour endiguer ce phénomène. Parmi les plus connus et les plus efficaces : le duo SERELYS + GONAXINE 300 ou ABUFÈNE.
Quid des traitements hormonaux ?
J’ai décidé de ne pas les prendre compte-tenu des risques de santé qui y sont liés, notamment les cancers hormono-dépendants. Les polémiques à leur sujet sont vives et je n’ai pas envie d’y entrer. Si vous décidez d’en prendre, ayez en tête qu’ils doivent être très suivis médicalement, qu’ils se prennent sur une durée qui ne peut excéder 5 ans. Vérifiez avec plusieurs médecins que le traitement est bien adapté à votre cas, vos antécédents familiaux.
3/ L’humeur changeante.
Les oestrogènes font partie d ‘une chaîne de commandes hormonales qui a de multiples ramifications dont son influence sur nos hormones du bien-être que sont la sérotonine et la mélatonine. Là aussi, il peut être intéressant de faire effectuer ses dosages hormonaux globaux en incluant toutes les hormones et les vitamines comme celles du groupe B qui ont beaucoup d’incidences sur l’humeur. Les vitamines B1, B2, B3, B5 et B8 sont impliquées dans la production d’énergie. Quant aux vitamines B9 et B12, elles sont essentielles dans le maintien du fonctionnement du système nerveux central, la régénération des cellules et la synthèse des protéines.
J’ai remarqué que la prise d’Oméga 3 en compléments alimentaires ainsi que des formules associant plusieurs vitamines du groupe B aident à réguler ces phénomènes d’humeur changeante.
4/ le sommeil irrégulier.
S’il est dû aux bouffées de chaleur, en les traitant vous retrouverez un meilleur sommeil. Quelques astuces que j’applique depuis un certain temps et qui fonctionnent :
- Pas de lumière bleue des écrans passée 22H
- Aucun appareil électronique dans la chambre
- Température fraîche dans la chambre
- Dîner tôt et léger pour que la digestion soit terminée avant le coucher
- Pas de sport le soir, il retarde l’endormissement
5/ la fatigue soudaine
Elle est multi factoriels. Le suivi rigoureux de sa santé doit permettre de mettre en lumière d’éventuelles carences en vitamines et minéraux, que la prise de compléments alimentaires peut combler. Avant de prendre des compléments alimentaires, il est préférable de vérifier si on a des carences. Même si la copine ou la collègue suit tel ou tel protocole et que ça marche pour elle, pour autant chaque ménopause est différente. Nos besoins sont uniques.
L’angoisse de la prise de poids à la ménopause.
Elle est corollaire à cette période. Toutes nous redoutons cette prise de poids très spécifique de la ménopause, la gras abdominal, la silhouette qui s’arrondit effaçant progressivement la taille. Je vous assure que la prise de poids n’a rien d’une fatalité à condition de mettre en place une hygiène alimentaire et physique rigoureuse.
Que se passe-t-il à la ménopause ?
Notre métabolisme ralentit.
Notre métabolisme de base se modifie. Il ralentit. Ce qui fait que notre corps va dépenser moins de calories lorsqu’il sera au repos qu’avant. Conséquence, si on ne change rien à son alimentation, on brûle moins de calories, on stocke davantage. D’où les kilos qui s’accumulent notamment sur le ventre.
Notre appétit change
En plus de ça, petit à petit, notre taux d’oestrogènes chute. Conséquence ? Notre appétit est perturbé et nous avons moins rapidement la sensation d’être arrivée à satiété. Nous pouvons avoir faim beaucoup plus rapidement qu’avant et mangez davantage !
On perd du muscle plus facilement
Avec l’arrivée de la ménopause, on constate que la masse musculaire des femmes diminue. Perdre du muscle c’est ennuyeux car le muscle est un gros consommateur de calories. Plus on a de muscles, plus on brûle et moins on stocke.
Comment garder le contrôler de son poids ?
Une règle simple :
- On divise par 2 les quantités dans son assiette
- multiplie par 2 la quantité d’activité physique
- et on oublie définitivement le sucre raffiné et les farines blanches
Tout est. dit ici :
Vous avez maintenant toutes les clés pour aborder cette transition de façon plus confiante en ayant conscience que ces changements de votre corps sont parfaitement maîtrisables.
3 Commentaires
Bonjour Madame Dzikowski,
Je vous lis chaque fois avec un très grand plaisir. Merci du fond du cÅ“ur pour votre partage . C’est d’autant plus précieuses vos conseils parce que vous nous parlez de votre expérience, et ça a une valeur inestimable.
Cordialement
Merci beaucoup de votre soutien et de votre fidélité.
Bonsoir Natacha,
À nouveau merci pour vos précieux conseils.
J’ai déménagé en Aveyron depuis 2 ans et pour retrouver un généraliste ainsi qu’un gynécologue cela a été le parcours du combattant.
Je me retrouve donc avec 2 nouveaux médecins assez âgés je n’ai rien contre car ils me soignent bien mais au niveau de la prévention ( prise de sang pour le dosage hormonale, coup de fatigue et problème articulaire c’est très compliqué à gérer)
Pourriez vous me donnez quelques pistes en plus des vitamines B le collagène la vit D et l’Harpagophytum pourraient m.aider ou peut être après le bilan de ma prise de sang ma pharmacienne pourrait me conseiller pour retrouver une meilleur forme. J’ai toujours mal partout et un manque d’entrain.
Par avance je vous remercie sincèrement car je me sens un peu démunie j’habitais auparavant en région parisienne et la province c’est pour moi un peu compliqué.
Bon dimanche à vous Natacha et encore merci.
PS peut être votre livre pourrait m.orienter sur toutes ces questions…