Je crois qu’aujourd’hui la ménopause est le grand tabou des femmes. Un mot qu’on déteste, qu’on évite de prononcer en public tellement il est connoté négativement. Tellement les images associées parlent de pertes, de déficiences, de risques, de sexuellement plus intéressante. Un sujet dont on parle peu avec ses copines. Un sujet qu’on préfère éviter et qu’on garde pour soi.
La ménopause n’est pas une maladie ni une pathologie.
On ne le dira jamais assez, c’est un phénomène naturel, un mécanisme biologique dont l’étymologie signifie arrêt des règles. Elle désigne donc le moment où les ovaires arrêtent de produire les hormones de la reproduction : l’œstrogène et la progestérone. Elle commence le plus souvent aux alentours de 50 ans.
La ménopause est donc une modification hormonale qui va demander à notre organisme des adaptations. Ces adaptations vont se traduire par des signes cliniques et biologiques. Et chaque organisme réagira à sa façon.
La ménopause n’arrive pas d’un seul coup.
Elle est précédée d’une période assez longue, pouvant aller de 3 à ! ans, appelée péri-ménopause, qui correspond à un dérèglement du fonctionnement des ovaires. En clair, nos règles deviennent irrégulières. L’âge moyen de son démarrage est 45 ans et demi.
C’est une période où nous devenons plus vulnérables car notre corps change plus ou moins brusquement avec plus ou moins de signes et d’amplitudes. Et là encore, pas pour toutes de la même façon. Ce qui est clair c’est que le bazar commence à s’installer avec des variations hormonales plutôt imprévisibles. Là, nos ovaires peuvent nous faire passer d’une période de carences en œstrogènes à un dérèglement de la sécrétion de progestérone.
L’arrivée des bouffées de chaleur, les baisses d’énergie et l’humeur en dent de scie résultent du manque d’œstrogènes. Là où un dérèglement de la sécrétion de la progestérone et un excès relatif du coup d’œstrogènes vont entrainer des troubles du cycle, des règles très abondantes, des tensions voire douleurs au niveau des seins.
Certaine d’entre nous vivent ce moment sans ressentir beaucoup de changements là où d’autres vont souffrir de changements physiologiques et psychologiques fortement marqués.
Pour me faire mon opinion, ne pas céder à cette représentation si négative de ce moment de notre vie et aborder la ménopause l’esprit libre de tous archétypes, j’ai cherché à comprendre ce qui se passe dans notre corps.
La chute des hormones.
Nous possédons toutes à la naissance un stock de cellules reproductrices dans nos ovaires. Une fois cette réserve épuisée, les ovaires cessent de fonctionner ce qui est la cause de la ménopause. Les hormones produites par les ovaires, notamment les œstrogènes et la progestérone, diminuent progressivement. C’est cette diminution qui induit les symptômes de la péri-ménopause.
Le rôle de nos hormones.
Les œstrogènes interviennent à divers endroits de notre corps. Impliqués dans la régulation de la chaleur corporelle, la lubrification du vagin et l’élasticité de la peau, ils jouent aussi un rôle important dans le maintien de la densité osseuse, en aidant à fixer le calcium. Ils agissent dans la répartition de la graisse sur le corps, favorisant sa fixation au niveau des hanches. Quand ces hormones diminuent, tous ces mécanismes sont déréglés.
Comment sommes-nous affectées par la péri-ménopause et la ménopause ?
La modification de notre équilibre hormonal va produire un certain nombre de changements endocriniens, physiques et psychologiques pour certaines d’entre nous. Ils sont rassemblés par le corps médical sous le terme de « troubles climatériques ». Ces troubles ne sont pas graves en eux-mêmes et ils ne représentent pas de danger pour la santé.
Ce sont notamment les bouffées de chaleur, les troubles de l’humeur et/ou du sommeil, la sécheresse vaginale, la peau qui peut devenir plus fine et plus fragile, la modification de la répartition des graisses qui ont tendance à s’accumuler sur le ventre versus les fesses ou les cuisses.
Une période de vulnérabilité.
Ces changements de notre corps ne sont pas forcément agréables. Pour autant, ils ne sont pas les signes annonciateurs d’un vieillissement accéléré ni du passage dans la sphère des invisibles.
Comme à toutes les périodes de changements, nous devons nous adapter. Notre corps sait le faire. Il le fait à l’adolescence et lors des grossesses. Il a besoin d’être accompagné sereinement et avec bienveillance.
Prévention et surveillance sont importantes. La prévention est la clé de la bonne santé à tous les moments de notre vie. Et il est certain, que plus nous vieillissons plus nous devons y être attentifs, femmes et hommes. Je suis une défenseure de la médecine de prévention car aujourd’hui nous avons à notre disposition tous les outils pour suivre l’évolution de notre santé et adapter la bonne hygiène de vie pour la conserver le plus longtemps possible.
Tout ne se règle pas avec des médicaments mais plutôt grâce à l’adoption d’une hygiène de vie où on fait attention à son alimentation, à son activité physique et où on gère ses excès sans se laisser déborder par eux. Il n’y a pas de miracles. Juste une prise en charge de soi en ayant conscience que l’âge vit mal avec les excès, la sédentarité et le trop plein alimentaire.
En revanche, l’âge se fait oublier avec la restriction calorique, l’activité physique régulière, le soin de soi. Le mouvement et le mieux manger sont de formidables boucliers anti-âge.
Oui, nous avons un certain nombre de bilans médicaux à faire à partir du moment où nos cycles deviennent irréguliers. Bilan gynécologique, hormonal, cardiaque, rien de bien exceptionnel mais un suivi régulier de nos principaux paramètres.
Un manque d’interlocuteur empathique.
Surtout, il faut trouver un médecin en qui on a vraiment confiance. Quelqu’un avec qui on peut parler en toute franchise. Oser poser toutes les questions, parler de nos symptômes ou de nos problèmes. Ce n’est pas si simple car les médecins sont formés pour répondre chacun dans leur spécialité et avec leurs outils, essentiellement des médicaments. Quand vous répondez que vous ne voulez pas de TSH, alors là, c’est grand blanc et débrouillez-vous toute seule. Pas grave, juste plus compliqué car à partir de là, on doit partir à la pêche aux infos et aux astuces des naturopathes, homéopathes, …
Quelle est la trame du scénario dont nous sommes les actrices ?
Le présupposé de départ est que la norme de la bonne santé pour une femme est le corps fécond. C’est comme ça qu’il est performant. A ce titre, la ménopause n’est pas juste une adaptation physiologique dû à une modification hormonale mais un dysfonctionnement de la machine corporelle, une régression sur laquelle il va falloir intervenir.
Et de fait, la ménopause, prise sous cet angle biologique et pathologique, autorise la disqualification du corps féminin. C’est contre cette équation là qu’il faut lutter car elle est construite de toutes pièces. Et non, ce n’est pas parce qu’une femme cesse d’avoir ses règles que tout à coup elle est moins belle, moins désirable.
Si on est honnête entre nous, qui vraiment va regretter de ne plus avoir ses règles. Certainement pas moi. Mais je connais des femmes qui sont prêtes à prendre des traitements hormonaux et les risques sur leur santé qui vont avec, pour continuer à avoir leurs règles et ne pas être mises du côté des femmes ménopausées.
C’est dire si les archétypes de la ménopause sont puissants.
Les idées reçues sur la ménopause qui nous plombent.
N°1 : On grossit à la ménopause.
Oui si on ne fait pas attention à son alimentation et qu’on est sédentaire.
Non, si on adopte une hygiène alimentaire rigoureuse et cela ne veut pas dire se couper des plaisirs de la table. Non, si on est en mouvement. L’activité physique et l’alimentation sont les deux meilleurs remparts contre la prise de poids.
La règle est simple :
- Divisez votre assiette par 2
- Multipliez le sport par 2
- Et pratiquez le jeûne intermittent une fois par semaine
N°2 : Rien à faire contre les bouffées de chaleur
Si plein de choses. Il n’y a aucune fatalité à subir les bouffées de chaleur. Il existe des options avec des plantes qui sont super efficaces du type SÉRÉLYS à coupler à GONAXINE 300 ou bien ABUFÈNE à prendre seul.
N°3 : On est souvent fatiguée et irritable
C’est un symptôme assez commun qui commence à la péri ménopause en fait. Pendant cette période, le taux d’œstrogènes dans le corps chute. Pour bien des femmes, le résultat est ce qui va provoquer une fatigue intense et chronique. Souvent, elle ressemble à celle que l’on peut ressentir juste avant les règles.
La question alors est de se demander si c’est une fatigue réellement physique. Ça peut être le cas si vous dormez moins longtemps, moins bien, ou que vous vous réveillez plusieurs fois au cours de vos nuits.
Avec notre cycle hormonal qui est assez erratique, notamment en pré-ménopause, c’est assez courant. Ajoutez à ça les bouffées de chaleur qui arrivent souvent en pleine nuit, et vous voilà avec un cycle de sommeil perturbé !
Mais peut-être est-ce une fatigue plutôt morale, qui influe indirectement sur votre corps ?
La chute du moral est également un symptôme de la ménopause. Elle peut être éphémère ou durable. Il est tout à fait possible de combattre la fatigue à la ménopause, et retrouver un tonus qui permet de profiter de la vie.
Voici quelques uns de mes petits secrets naturels pour reprendre de la vitalité :
- Acupuncture
- Luminothérapie
- Homéopathie et plus particulièrement :
- SEPIA OFFICINALIS 9CH à raison de 3 granules 2 à 3 fois par jour si vous vous sentez d’humeur dépressive
- LACHESIS MUTUS 9 CH à raison de 3 granules 2 à 3 fois par jour si votre humeur est plutôt agressive et associée à de fortes bouffées de chaleur.
- Les huiles essentielles et notamment ce mélange
- 1mL de Poivre noir
- 2mL d’Epinette noire
- 2mL de Pin sylvestre
- 1mL de Menthe poivrée
- 1mL de Sapin baumier
En en appliquant 4 gouttes chaque jour, le matin et le midi, dans le creux des reins, vous renforcez vos défenses immunitaires. Et stimulez votre organisme pour retrouver le tonus.
N°4 : Notre peau prend un coup de vieux
Oui, notre peau change car les œstrogènes jouent un rôle important dans le maintien de l’élasticité de la peau. À la ménopause, les fibres de collagène et d’élastine sont moins nombreuses et moins efficaces. Conséquence, notre peau peut devenir plus fine, plus fragile et le tissu conjonctif de soutien tend à s’affaiblir. Elle se déshydrate, perd de sa souplesse et se relâche.
Mais, il existe plein de solutions pour conserver une jolie peau.
- 1/ double nettoyage tous les soirs avant de se coucher
- 2/ hydratation renforcée. On choisit de préférence des soins boostés en acide hyaluronique le jour
- 3/ la nuit on la régénère et surtout on la recharge en lipides grâce aux huiles de soin de nuit
- 4/ toute l’année des UV même en ville, on la protège des UV en appliquant un soin de jour avec SPF
- 5/ on la renforce de l’intérieur avec des compléments alimentaires riches en vitamines A, C, E et en oligo-éléments.
- 6/ dans son alimentation, on privilégie les aliments riches en oméga 3, vitamine E, magnésium, sélénium
- 7/ on n’hésite pas à se tester la médecine esthétique : injections d’acide hyaluronique pour combler les volumes et redonner de la densité à la peau, botox pour la ride du lion, lumière LED pour booster la production de collagène et effacer les imperfections cutanées (taches, acné, …), …
La ménopause peut super bien se gérer.
On reste vigilante bien sûr sur sa santé. Donc on fait régulièrement ses contrôles gynécologiques et des bilans sanguins réguliers.
Ensuite, on s’occupe de soi, on s’entretient. Massages, sports, soin de la peau, des cheveux, hygiène alimentaire, détox et jeûne, on utilise tous les outils à notre disposition pour se sentir bien et belle, pour prendre plaisir à croiser son visage et sa silhouette dans une glace. On s’aime plutôt beaucoup que moins.
Et pour se détendre sur le sujet, je vous conseille le super petit guide de ODILE BAGOT, médecin gynécologue, MENOPAUSE PAS DE PANIQUE !
Et comme aujourd’hui, c’est la Journée mondiale de la Ménopause, je vous rappelle juste qu’il est utile de prendre en main sa santé et de faire une prévention active. Faites vos contrôles gynécologiques très régulièrement, un bilan sanguin tous les ans sans oublier un bilan cardiologique car les oestrogènes avaient aussi un rôle protecteur de nos artères.
11 Commentaires
Merci pour vos précieux conseils toujours très utiles pour moi et je pense beaucoup de femmes qui se posent énormément de questions durant cette période
Merci beaucoup de vos encouragements et de votre message si gentil 🙏😊
J’aime beaucoup votre manière positive, enthousiaste de présenter un phénomène certes agaçant mais somme toute normal, une nouvelle page de notre vie, plutôt qu’une page qui se tourne tristement. Perso, quel bonheur de ne plus avoir ses règles ! Je teste YMEA, un mélange phyto et j’en suis plutôt satisfaite. Couplé avec des séances régulières de shiatsu. Ce qui me pèse finalement le plus, c’est que le moindre excès se ressent tout de suite 🙂
Merci beaucoup de vos encouragements. Je suis convaincue qu’une démarche positivé envers l’âge est la meilleure option pour bien profiter de tous les âges. Quant aux excès il faut les corriger tout de suite. Je m’applique comme règle 80% de discipline alimentaire et sportive quotidienne et 20% d’écart 🤗
Bonjour Natacha,
Merci encore de vos précieux conseils que j’essaie d’appliquer avec assiduité…
J’ai 59 ans et souhaiterais quelques conseils concernant les soins capillaires mes cheveux sont fins plats colorés au henné bio j’utilise le baume lavant cheveux colorés de Leonor Greyl mais au bout de 2j ils paraissent gras en racines et petites démangeaisons pourriez vous me conseiller des soins appropriés ?
Merci
Très belle journée à vous
Bonjour,
Je dirais que seul le ths m’a sauvé de cette période affreuse sur tous les points de vue, bouffées ( rien ne fonctionnait en plantes et compléments ), le sommeil et la fatigue, et le moral, je regrette de ne pas l’avoir pris bien avant. J’avais même arrêté le sport tellement j’étais épuisée, je n’arrivais plus à me concentrer dans mon travail, je suis heureuse d’avoir eu un bon médecin qui m’a convaincu. Je revis.
Je suis d’accord avec vous, c’est la visision qu’on a de la ménopause qui fait que le sujet est tabou. Puis tout ce qu’on associe des fois à tord à la ménopause.
Moi c’est le contraire, je suis à la peche et dans le brouillard suite à refus de THS, haha !
Je desespère de trouver la perle rare (médecin compréhensif/ve) THS ou pas d’ailleurs.
Sinon j’ai entendu parler de bilan hormonal (pas uniquement concernant oestrogènes et progestérone de ce côté la messe est dite) mais n’ai aucune idée de comment l’obtenir où s’adresser, la généraliste ne trouve pas ce bilan utile à partir du moment où je n’ai pas de problème particulier. Pouvez vous m’éclairer un peu sur ce point ? Merci…
Et merci pour cette liste je n’ai pas tout essayé.
Bonjour, une yoga-thérapeute brésilienne a mis au point il y a plus de 20 ans le HYT autrement dit le yoga hormonal.
Il s’agit d’une série de 14 postures. Cela prend 30mn. Au début on pratique tous les jours pendant un mois puis 2 à 3 fois/semaine pour toujours. Cette série s’adresse notamment aux femmes en péri-ménopause et ménopause. Le but est de faire remonter légèrement le taux d’oestrogène en stimulant les glandes thyroïdes, ovaires et l’hypophyse. Les contre-indications sont : glaucome, cancer hormono-dépendant, endométriose avancée, hypertension non-soignée.
Cette technique permet de diminuer voire éradiquer les symptômes désagréables de la ménopause: bouffées de chaleur, insomnies, sécheresse vaginale, dépression, ostéoporose etc.
Dinah a 95 ans aujourd’hui. Jusqu’en 2020 elle voyageait de par le monde pour enseigner sa méthode à des profs de yoga (en France à Aix en Provence) . Depuis le Covid, elle a mis son enseignement en ligne sur son site (un enseignement pour les profs, un autre pour les élèves) . Vous pouvez vous abonner pour un an, cela vous permet d’apprendre la série de yoga et ensuite d’être autonome. L’abonnement donne accès à la vidéo en français et le livre également (en anglais je crois ?) mais la video suffit amplement.
Ca n’est pas de la pub, c’est juste un retour d’expérience. J’ai appris la série seule il y a 10 ans, puis ma prof de yoga s’est formée avec Dinah et a donné ensuite elle-même des stages pour l’enseigner, ce qui m’a permis de peaufiner ma pratique.
Je ne l’ai pas pratiquée en continue car j’avais 45 ans à l’époque et j’avais une dominance en oestrogènes( =polypes et endométriose interne) et les gynecos à l’époque me l’ont donc déconseillée pour ne pas faire monter encore davantage mes oestrogènes mais maintenant que j’entame la ménopause, j’ai ressortie définitivement cette fabuleuse technique de ma boîte à outils et je confirme qu’elle est très efficace.
J’ai eu la chance de rencontrer Dinah il y a 3 ans à Aix lors d’une petite conférence qu’elle y a donnait. J’ai été surprise de découvrir que sur la vingtaine de femmes présentes, certaines venaient d’ Angleterre ou même d’ Allemagne pour avoir la chance de l’écouter (sa méthode s’adresse aussi à certains cas de stérilité). Et je confirme son efficacité : Dinah avait 92 ans à l’époque, elle était rayonnante, intellectuellement très performante (elle s’exprimait dans un anglais impeccable) et physiquement aussi. Elle est la preuve vivante de ce qu’elle enseigne.
Pour celles que ça intéresse, n’hésitez pas à visiter son site:
https://www.dinahrodrigues.com.br/copy-of-home-1
Merci pour vos précieux conseils avisés !
Malgré tout, quand je lis cet article … je me dis … mon Dieu … c est une liste bien longue de choses à faire … j’en ai le vertige ! J ‘ai l’impression d ‘un devoir militaire pour rester en bonne santé ! Diviser l’assiette des repas en 2 …. Faire deux fois plus de sport … je marche déjà deux heures par jour … je ne vois pas comment je peux en faire 4 par jour ! Je suis une femme qui travaille et il me paraît difficile de suivre vos nombreux conseils à la lettre ! Celles qui y arrivent , sont des super women ! Et. Pour ce qui est des soins esthétique , il faut avoir un bon salaire pour suivre cos conseils 😂!
Merci toutefois pluie votre enthousiasme !
C’est formidable 2h de marche par jour.