Le coup de coeur de Caroline

L’équilibre acido-basique par Caroline Wietzel

16 octobre 2019

Vous vous réveillez fatiguée depuis quelques semaines, votre peau est bizarrement sèche et vous enchainez les rhinites ? Pour une partie des thérapeutes, naturopathes et biochimistes en tête, cette petite baisse de régime a tous les traits d’une acidose chronique, plus sérieusement appelée Acidose Métabolique Latente. En un mot, une rupture de l’équilibre acido-basique. Rien de grave là-dedans puisqu’avec des actions simples (et sans médoc), on peut récupérer ce qu’il nous faut de dynamisme et de plaisir à nous regarder dans le miroir au réveil.

Je vous explique tout.

L’équilibre acido-basique, comment ça marche ?

Notre organisme est programmé pour vivre dans une parfaite balance acido-basique. Et c’est le pH (pour potentiel Hydrogène) qui en donne la juste mesure. Dans un corps en bonne santé, le pH sanguin doit impérativement osciller entre 7,35 et 7,45 tandis que celui des urines peut fluctuer entre 7 et 7,5 (des tests du pH urinaire sont disponibles en pharmacie). En règle générale, notre chimie interne veille à cette précieuse moyenne. Ce sont les reins et les poumons qui se chargent du boulot en éliminant chaque jour le surplus d’acides. Mais parfois il suffit de repas trop sucrés ou trop protéinés, d’un coup de stress ou d’un manque de sommeil pour que la machine déraille et que l’acidité reste piégée dans nos tissus. Heureusement le premier levier pour revenir à l’équilibre est à portée de notre assiette. Et c’est notre alimentation !

On fait le tri et on simplifie

L’idée, c’est de supprimer tous les aliments qui produisent un résidu acide lors de leur dégradation dans l’organisme. A ne pas confondre avec les aliments acides en bouche (citron, groseille, kéfir…) qui, eux, peuvent avoir une action alcanisante.

Parmi les aliments acidifiants on trouve :

  • Les viandes
  • Les poissons
  • Les fromages surtout lorsqu’ils sont un peu forts
  • Les oléagineux sauf l’amande
  • Les Å“ufs
  • L’huile d’arachide et de noix
  • Le café, le thé, le cacao, le vin
  • Le sucre raffiné
  • Les céréales, même complètes et sous quelque forme que ce soit.
  • Et bien sur tout ce qui est industriel qu’il s’agisse de boissons, de biscuits ou de plats préparés.

Sauf que la plupart de ces aliments « « producteurs d’acides » comme les définit le naturopathe Christopher Vasey, auteur d’un livre passionnant sur le sujet  » L’équilibre acido-basique » sont aussi des éléments de base pour notre alimentation. Plutôt que les supprimer, mieux vaudrait alors en réduire les quantités ou contrebalancer leur effet avec un apport suffisant d’aliments alcanisants ou basiques.

Le bon ratio ?

35 % d’aliments acides pour 65 % d’aliments alcalins parmi lesquels on va trouver :

  • Les légumes verts, crus ou cuits
  • Les légumes colorés, sauf la tomate
  • Le lait, la crème
  • La banane
  • L’amande
  • Les fruits secs, sauf l’abricot…

Perdue ?

Il existe une liste, l’indice Pral (Potential Renal Acid Load) du docteur Thomas Remer, qui quantifie de manière approximative, la quantité d’acide apportée à l’organisme par un aliment. Un nombre supérieur à zéro et l’aliment est considéré comme acidifiant. C’est le cas des céréales et de toutes les protéines animales. En dessous il est alcalinisant. La valeur « zéro » signant la neutralité.

Rassurez-vous on peut faire plus simple !

En oubliant, par exemple, le trio entrée-plat-dessert. Trop riche et ça tombe bien vu le temps que cela prend à préparer. Ou encore le poke bowl, tellement éclectique qu’il nous reste parfois sur l’estomac.  « De la même manière que plus une phrase est longue et plus elle est difficile à comprendre, plus une recette est complexe et plus elle est compliquée à digérer » explique Marie-Gabrielle Perrin**, biochimiste et auteur de la méthode MG Pep’s dont je suis les recommandations depuis 5 ans.

Lorsque j’ai besoin de chasser un petit coup de fatigue, des maux de tête ou même un ventre un peu trop ballonné à mon goût, je réduis à deux ou trois ingrédients les assiettes que je me prépare pendant une quinzaine de jours. Cela donne en ce moment, un velouté de panais et lait de coco ou du fenouil grillé aux amandes. En revanche je suis toujours généreuse avec les herbes (coriandre, aneth, persil…) Ainsi que les épices (surtout la cardamome). Elles facilitent la digestion. Si je veux vraiment mettre tout à plat pour repartir d’un bon pied, je fais l’impasse sur les fromages, vache, chèvre et brebis compris, pendant 21 jours, ce qui correspond à un cycle cellulaire.

Respirez… la santé

Il n’y a pas que l’alimentation qui est facteur d’acidification de l’organisme. Le stress en est un autre. A vivre sous pression, notre corps se détraque, produit des toxines, dérègle les fonctions essentielles que sont la digestion et l’élimination. Et plus on stresse et plus on s’acidifie. Alors on calme le jeu en s’offrant régulièrement des pauses. Et on respire !

La respiration permet en effet de réguler notre pH.

Régulière et profonde, elle élimine les acides produits d’une part, par notre métabolisme énergétique, et apportés d’autre part par notre alimentation. Rapide et superficielle sous l’effet du stress, elle augmente l’acidité dans le sang. Alors vite on respire le plus souvent possible. De préférence, en conscience. Et c’est possible presque partout. Debout dans une file d’attente, assise devant son ordi ou allongée dans son canapé, …

Ma recette équilibre acido-basique

Comme il fait froid et qu’il est question ici de mettre son organisme au repos, je vous donne une petite recette aussi simple à cuisiner qu’à digérer.

Soupe au chou acidulée

  • Petit chou vert frisée de 400 gr env.
  • 1 pomme granny
  • 1 cube de bouillon de légumes
  • 80 cl d’eau
  • 10 branches de cerfeuil
  • 1 c à soupe de graines de tournesol
  • Sel de céleri
  • Poivre

Débarrasser le chou des premières feuilles et ôter le trognon. Le couper en 4 et le faire blanchir 10 mn dans une casserole d’eau bouillante. L’égoutter pour le rafraichir sous un filet d’eau froide. Le découper en fines lamelles et cuire à nouveau dans une casserole d’eau avec le bouillon émietté. Porter à ébullition et compter 20 mn de cuisson. Pendant ce temps rincer la pomme à l’eau claire, la couper en quatre pour ôter trognon et pépins et la cuire 5 mn au cuit-vapeur (ou en l’ajoutant au chou). Egoutter à nouveau le chou et le placer dans le bol du mixeur avec les quartiers de pomme et le cerfeuil. Ajouter un peu de bouillon pour obtenir la consistance désirée. Saler, poivrer et servir saupoudré de quelques graines de tournesol.

* « L’équilibre acido-basique » de Christopher Vasey, aux éd. Jouvence

** www.mgpeps.com

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