Bien-être

La confiance en soi.

25 novembre 2020

Le confinement, on ne l’a pas choisi et encore moins la seconde fois ! Pour le voir en positif, je me dis qu’il est propice à l’introspection, à la réflexion sur des sujets qui concernent notre quotidien, qui nous interrogent et sur lesquels on n’a pas forcément le temps ou l’envie de s’arrêter. Au fil de mes lectures d’ouvrages de développement personnel ces derniers jours, j’ai noté un thème récurrent, structurant pour nous toutes, je veux parler de la confiance en soi. C’est une question que l’on se pose en fait à tous les âges, 30, 40, 50 ans.

Elle est devenue une sorte de mantra universel du développement personnel harmonieux. La confiance en soi et en les autres, la confiance en la vie. Impossible de passer à côté, de vivre sans. Quel que soit le livre de développement personnel que vous entreprenez de lire, vous y trouverez la confiance en soi avec son corollaire l’estime de soi, aux premières loges des qualités à développer, nourrir, réparer si elle vous fait défaut. Faire confiance et se faire confiance pourquoi est-ce si difficile en fait ? Pourquoi presque toutes, nous manquons de confiance en nous ou nous en avons manqué à un moment de notre vie ?

Qu’est-ce que la confiance en soi ?

Je pense qu’il doit exister mille définitions, mille façons de l’exprimer et de la ressentir. Simplement, je dirais que la confiance en soi c’est de croire en ses capacités et en son potentiel. C’est se reconnaître de la valeur et croire en sa valeur. Affirmer sa présence dans l’espace. C’est le contraire absolu du syndrome de l’imposteur que nous connaissons si bien, nous les femmes.

Le syndrome de l’imposteur.

Peu de femmes y échappe en fait à un moment de leur vie, même les plus fortes, les plus influentes, les plus sures d’elles en apparence. Ce syndrome touche des personnes qui réussissent en général dans leur vie professionnelle mais qui ne s’en attribue le mérite. Une forme de modestie poussée à l’extrême. La sensation de tromper son entourage.

Nous n’osons pas en parler car nous nous sentons un peu ridicule à nous questionner sur nos capacités et nos compétences. Mais en vrai laquelle d’entre nous n’a pas ressenti ce sentiment d’illégitimité un jour dans sa carrière ? cette petite voix intérieure qui nous dit « tu es sûre que tu veux accepter ce job ? cette promotion ? N’est-ce pas un peu trop ? Es-tu vraiment à la hauteur ? »

Est-ce que l’on naît avec la confiance en soi ? Est-elle donc innée ?

Non, clairement non. La confiance n’est pas innée. Ce n’est pas un prérequis à posséder. La confiance en soi est le fruit de l’action. C’est le résultat de décisions ou de démarches que nous entreprenons même si on doit ou qu’on a peur. La confiance en soi est issue de notre courage. Elle se construit à partir de la peur et de notre désir de la surmonter. Elle peut se construire à tous les âges.

On peut la découper en 4 étages selon Isabelle Filliozat, psychothérapeute autrice de FAIS TOI CONFIANCE, 

  • La confiance de base que nous appellerons « sécurité intérieure » et qui correspond à notre sensation corporelle d’être à notre place dans notre vie
  • Confiance en notre personne, en nos sensations, émotions et capacité à exprimer nos désirs et nos besoins
  • La confiance en nos compétences, notre intelligence, nos talents et connaissances
  • La confiance relationnelle en l’autre et en notre capacité à tisser des liens durables.

Je trouve intéressante ce découpage de la confiance en soi car il permet de repérer l’étage où on ne sent pas à l’aise. Et donc l’étage sur lequel concentrer notre travail et notre attention. Ainsi découpée en petits monticules, la grande montagne qu’est la confiance en soi paraît moins difficile à escalader.

Quels sont les signes du manque de confiance en soi ?

Ils ne sont pas toujours visibles à l’œil nu. Ils ressemblent à :

  • un sentiment d’infériorité, « les autres sont mieux que moi ou font mieux que moi »
  • la difficulté à reconnaître et à honorer sa propre valeur, « qu’est-ce que je sais faire en fait ? « 
  • la crainte du regard de l’autre, « mais que vont-ils penser ? »
  • la difficulté à en parler, à demander de l’aide, « je ne veux pas avoir l’air ridicule, faible »
  • la difficulté à accueillir les compliments, les mots gentils, les retours positifs
  • la recherche de perfection chevillée au corps « ce qui suffit ne suffit jamais »

Pourquoi est-ce si important la confiance en soi ?

Parce qu’elle est un socle qui nous permet d’être à l’aise dans notre vie et aussi de nourrir et d’entretenir l’estime de soi. Second grand passage obligé du développement personnel. On les confond parfois. Elles vont de pair mais elles ne sont pas identiques. L’estime de soi est davantage un sentiment envers soi-même, un ressenti  là où la confiance en soi s’ancre davantage dans l’action. L’estime de soi parle de l’opinion que nous avons de nous-mêmes, de la façon dont nous nous jugeons, de la valeur que nous nous accordons. Alors que la confiance en soi est reliée à la perception réaliste et ponctuelle des ressources dont on dispose pour faire face à une situation donnée. Ce n’est donc pas un sentiment permanent car la confiance est lié à la situation précise qui se présente.

Comment agir pour retrouver ou consolider la confiance en soi ?

Sortir du faux regard de l’autre et du vrai jugement sur soi

Quand on n’honore pas sa valeur, on se refuse tout simplement le droit à la réussite, à l’amour, au succès. Placer la reconnaissance de sa valeur dans le regard de l’autre, c’est externaliser sa valorisation personnelle et se sentir jugée en permanence. Alors qu’en fait, ce ne sont pas les autres qui nous sous-évaluent, c’est nous-mêmes. L’autre en fait, il est le plus souvent focalisé sur lui et pas sur nous. Mais nous sommes tellement habituées aux critiques dures que nous formulons sur nous-mêmes, que nous finissons par nous imaginer que les autres ont les mêmes discours négatifs sur nous que ceux que nous avons sur nous-mêmes. Et c’est faux. La plupart du temps, les autres ont un regard plus objectif et plus bienveillant que nous. Oublions les autres et cherchons à l’intérieur de nous cet espace de sécurité indispensable à l’estime de soi. Difficile d’avoir confiance en soi avec une estime de soi dégradée. C’est la raison pour laquelle on les travaille ensemble.

Reconnaître ses accomplissements

Volontairement je n’utilise pas le terme réussites qui pourtant est juste. Quand on se sent fragile et en manque de légitimité, reconnaître ses réussites est très difficile. En revanche, parler de ce que nous avons accompli, des projets réalisés et terminés, est plus facile. Cela ne nous place pas dans le regard extérieur. Si la réussite est liée à une évaluation extérieure, l’accomplissement est davantage ancré dans le plaisir de ce que nous avons réalisé. C’est une évaluation entre nous et nous sans regard vers l’extérieur.

Parler de ce que nous avons accompli et de ce que nous accomplissons au quotidien, c’est reprendre la main sur notre évaluation. Cela nous donne l’opportunité de nous accorder nous-même de la valeur à partir de tous les trucs en apparence minuscule que nous réussissons. Car derrière chaque accomplissement il y a une compétence, une qualité que nous pouvons nous reconnaître.

Eviter les comparaisons

Se comparer, c’est l’un des mécanismes courants de la dévalorisation qui sape le socle de notre confiance en nous. En nous comparant en fait nous nous jugeons. Et nous cherchons à nous prouver que les autres ont toutes les qualités, compétences, que nous nous reprochons de ne pas avoir. En faisant ça, on sape l’estime de soi.

Je sais que c’est difficile d’éviter la comparaison mais c’est la clé pour arrêter de juger et de se juger.

Se parler gentiment.

Nous pouvons être nos pires persécuteurs. J’imagine que ça vous parle cette petite voix intérieure qui nous critique avec obstination. Et ce n’est pas sans conséquence sur l’image que nous avons de nous-même. Pour avoir une bonne estime de soi et confiance en soi, nous avons besoin de nous soutenir, de pratiquer l’auto compassion c’est-à-dire de savoir se consoler sans se juger.

Se débarrasser de sa sur-performante héroïne intérieure

Vous la reconnaissez super Jaimie, cette héroïne construite à partir des images d’Epinal de la réussite telle qu’elle nous a été vantée et vendue dans notre enfance, notre adolescence et notre vie d’adulte.  Elle cartonne en tout super Jaimie, elle n’a aucune faille, ne se plaint pas, elle serre les dents, avance et gagne. Aucune place à la vulnérabilité et à de quelconques imperfections.

Cette héroïne intérieure, c’est cette vision idéalisée de nous-même ou de ce que nous aimerions être … Ou encore de ce que nous pensons devoir être. Ce que nos rêves d’enfant auraient voulu devenir : moins comme ci, plus comme ça, agissant comme ci ou comme ça, accomplissant de hauts faits ou de petites choses… mais tout de même, des trucs de dingue reconnus par les Autres, qui nous renverraient alors une image ultra valorisante de nous-mêmes. Une image plastique fantastique d’un nous-même parfait, hors norme, qui aurait eu le succès, la réussite, l’amour des Autres et peut-être même la célébrité.

Comment se débarrasser de l’image de cette super héroïne que nous devrions être ? Éviter de se laisser dévorer par elle ? Comment se reconnecter à soi et à son désir ?

En faisant le tri dans son sac à dos. En reconnaissant ce qui nous appartient et ce qui ne nous appartient pas. La lucidité est un travail tout comme l’estime de soi. Nous vivons dans un environnement culpabilisant et créateur d’immenses frustrations. Avec les réseaux sociaux, on peut vite se sentir débordée par la vie des autres qui a l’air d’être mieux, plus agréable, plus performante. Mais au fond, qu’est-ce que nous en savons ? Chacun joue un rôle. Chacun donne à voir l’image qu’il ou elle a construit. Qu’en est-il à l’intérieur ? C’est le mystère de l’intimité de chacune et chacun.

S’accepter, se réconcilier avec soi-même.

L’acceptation de soi, de ses limites et incompétences autant que de ses qualités et savoir-faire, a des effets bénéfiques sur l’estime de soi. Quand je parle d’acceptation de soi, je ne parle pas d’arrogance. Nous ne sommes évidemment pas dans un registre de « je suis comme ça et rien à faire de celles et ceux à qui cela ne plaît pas ». L’arrogance est en générale la démonstration d’une estimation de soi fragile. Alors que l’acceptation de soi apporte une pacification de la relation à soi.

S’accepter, prendre le chemin vers soi, c’est un travail, qui demande des efforts, qui bousculent, qui nous met certains jours la tête à l’envers. Cela nous demande de plonger à l’intérieur de nous, dans les profondeurs de nos entrailles. D’aller explorer nos zones d’ombres, de les mettre dans la lumière. C’est dans ce processus que nous découvrirons nos qualités et nos talents, que nous développerons une conscience précises des caractéristiques positives de notre personnalité sur lesquelles nous pourrons nous appuyer.

C’est notre réconciliation avec nous-mêmes qui nous confère une confiance en soi paisible, qui nous permet d’être à l’aise avec nous-mêmes, à l’aise avec nos qualités, talents, ressources, à l’aise avec nos défauts, nos limites et nos vulnérabilités. Là, à ce moment précis, on accède à l’authenticité de ceux qui n’ont rien à prouver, ni à eux-mêmes ni aux autres. On arrive alors à prendre sa vraie place, on ne joue plus de rôles relationnels.

Le confinement nous ouvre des moments favorables à cette introspection. Du temps pour méditer, lire, écrire.

Quelques lectures pour vous inspirer.

Poursuivez votre lecture !

9 Commentaires

  • Répondre Caroline Ida OURS 29 mars 2020 at 13:03

    Très bel article Natacha et vaste sujet que la confiance en soi
    Jet t’embrasse

    • Répondre Natacha Dzikowski 29 mars 2020 at 16:19

      Merci Caroline moi aussi je t’embrasse 😘❤️

  • Répondre Annette Beschemin 29 mars 2020 at 15:47

    Bonjour.
    Très bon sujet, je viens de retrouver dans ma bibliothèque ce livre:
    L’estime de soi de Nathaniel Branden.
    J’avais commencé 2 pages, mais maintenant je vais le lire tranquillement.
    Bon dimanche et prenez soin de vous.
    Annette

    • Répondre Natacha Dzikowski 29 mars 2020 at 16:19

      😊🙏

  • Répondre Visiteuse 28 novembre 2020 at 20:02

    « ça continue encore et encore
    C’est que le début d’accord, d’accord » ♫♪♫♪

    Pour avoir lu comme vous plein de bouquins sur le sujet, je vous le dis tout de go : laissez tomber ! Ou plutôt n’en gardez que 2 seuls, sinon dans 20 ans, on y sera encore…
    Le premier qui comprend un précepte indépassable :
    « Faites toujours de votre mieux » des 4 accords toltèques,
    Le second parce qu’il est syncrétique : « la joie du bonheur d’être heureux » – Pascal Fioretto.
    Amicalement Soit-il.

  • Répondre Margaux 25 mai 2021 at 16:18

    un super article et de superbes conseils

    • Répondre Natacha Dzikowski 25 mai 2021 at 16:33

      😊🙏

  • Répondre Chloé 22 janvier 2022 at 11:52

    Merci pour ses super conseils

    • Répondre Natacha Dzikowski 22 janvier 2022 at 13:34

      🙏

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