Endurance. C’est un mot qu’on employait peu dans nos vies. Nous n’en avions pas vraiment besoin d’endurance, c’est-à-dire d’avoir « l’aptitude à résister, dans le temps, aux épreuves morales et aux fatigues physiques » selon le dictionnaire que je suis allée consulter pour en donner la définition la plus précise possible.
La crise sanitaire que nous traversons nous projette dans un moment nouveau dans lequel nous n’avons aucun repère. Nous découvrons de nouveaux moments de vie où nous ne sommes pas en contrôle des évènements. Un virus se propage. A moins d’être médecin soi-même ou soignant, nous sommes désarmés face à l’agresseur. Et la seule option dont nous disposons est de faire confiance à ceux qui nous gouvernent pour prendre les bonnes décisions et à ceux qui nous soignent pour nous sauver. Mais ça ne veut pas dire que n’avons pas de rôle à jouer. Bien au contraire.
Notre discipline et notre endurance ont le pouvoir de stopper la progression du virus et de l’épidémie.
Et oui, cela va nous imposer une série de contraintes. Nous allons devons revisiter nos habitudes de vie. Abandonner nos activités favorites, ne plus sortir, ne plus avoir de contact physique avec notre famille, nos amis et nos collègues. Bref, expérimenter un mode de vie totalement nouveau. Alors au début, on a fait de la résistance en prenant un peu à la légère les mesures barrières à appliquer. Moi la première je pensais qu’il fallait juste protéger les personnes âgées, faire en sorte qu’elles ne sortent pas et n’entrent pas en contact avec des gens potentiellement porteurs de virus. Sauf que le virus est plus sioux que ça et surtout dangereux car on peut en être porteur sans avoir aucun symptôme.
Nous sommes des êtres collectifs.
Peut-être l’avions-nous oublié tant l’individualisme guide nos comportements. Les autres, ok on veut bien en tenir compte à condition de ne pas trop en subir les conséquences. Or là, dans le contexte sanitaire que nous traversons chacun de nos déplacements risque d’avoir un impact sur nos voisins, notre famille, nos proches, … Nos gestes nous engagent car nous sommes chacun les maillons d’une chaîne unique. Yogi Bhajan, le fondateur du Kundalini yoga, nous enseigne de « reconnaître qu’autrui, c’est nous ». Le civisme, la solidarité, sont notre boussole du quotidien. Donc on reste chez soi.
Oui c’est difficile.
On vit rarement enfermé chez soi. Surtout dans les grandes villes où nos appartements ne sont pas forcément très grands et où nous n’avons pas de jardin privatif à notre disposition. Oui c’est angoissant économiquement. Je suis free lance, pas tellement par choix mais je me suis adaptée aux contraintes du marché du travail des plus de 50 ans. Tous mes projets sont en stand by. Que puis-je y faire ? Pas grand chose si ce n’est restée chez moi pour que le confinement dure le moins longtemps possible.
Car plus on va être discipliné et joué collectivement en restant chez nous, plus la durée du confinement sera courte. Nous avons toutes et tous envie de retrouver notre liberté de circulation et d’action. Elle n’en sera que plus savoureuse.
Nous créons notre réalité.
Aussi inconfortable soit-elle nous la créons à partir des pensées et des croyances sur lesquelles nous nous alignons. Plus on se répète que c’est galère, insupportable, plus on rumine, plus on subit la situation. On crée en plus une spirale d’émotions négatives qui plombe notre système immunitaire et notre moral.
En fait, nous nous retrouvons en suspends. Notre vie d’avant est suspendue. Nos projets, nos rituels, nos habitudes de vie, sont bouleversés. Pour celles et ceux qui sont free lance , autoentrepreneurs, nos agendas se vident, nos rendez-vous sont annulés.
Une grande page blanche …
Propice à tous les questionnements, interrogations, découvertes aussi. A quoi ressembleront les prochains mois ? que se passera-t-il quand nous pourrons à nouveau sortir ? retrouverons-nous notre vie d’avant ? ou bien une autre car nous aurons envie de changer des choses ? habiterons-nous toujours dans notre appartement ? dans la même ville ? notre couple, aura-t-il résister à cette cohabitation forcée 24/24 ? en sortons-nous renforcés ou au contraire exaspérés ? Ce moment particulier nous demande en fait de faire un pas de côté, de prendre le présent à bras le corps, de trouver en nous l’énergie nécessaire à l’adaptation, à l’endurance.
Endurance …
Elle va dépendre de capacité à lâcher prise, à accepter de mettre entre parenthèse notre vie d’avant, d’en inventer une autre, de faire de cet inconfort une opportunité de rêves et de ressourcement. Pensez à toutes ces activités dont vous rêviez et que vous n’arriviez jamais à caser dans vos agendas surchargés. C’est le moment de lire, apprendre, essayer, tester, … en ligne, vous trouverez tous les cours, tutos, live sur tous les sujets possibles et imaginables.
Le soir, je vous conseille la méditation organisée par LILI BARBERY COULON sur son compte Instagram, lilibarbery. C’est merveilleux de se sentir relié, à une grande communauté de personnes qui toutes ont envie de partager, de se connecter. Partager de l’amour, de la foi en soi et en l’autre, se soutenir dans une épreuve difficile, nous rend plus fort, plus serein.
Il y a une certaine sagesse dans l’incertain, celle d’ouvrir des portes, des rêves, de découvrir en soi des ressources qu’on ne soupçonnait pas.
2 Commentaires
Bonsoir Natacha ,
Merci merci pour tous vos conseils tellement pertinents, j’attends toujours avec impatience votre rubique.
J’essaie de suivre vos conseils , j’uilise quelques produits de soin que vous proposez .
Tous vos sujets sans exception sont intéressants et j’espère que vous continurez encore longtemps à nous apportez vos précieux conseils.
Amicalement Nadine
Mille mercis de votre message adorable Nadine qui me touche beaucoup. 🙏😊